Annthennath
Eram Quod Es, Eris Quod Sum



1. Annthennath -
Living in Vanity

Riding white horses through the woods,
The hunt should be over soon.
Chasing an innocent doe,
The dogs will surround it fast.
Living a peaceful existence,
The three lords were prince, duke and count.
Announcing the end of the game,
Now the horn is sounding loud.

Rich and powerful...
Devoid of moral considerations...

Above the fragility of life,
Unconscious vanity,
Luxury and opulence,
The sweet taste of evil.

All the vices,
Forgotten virtue,
The seven deadly sins,
No fear of Hell.

Crossing swords,
Always filled with joy,
Drinking and eating to excess,
Without thinking about their demise.

Why being so afraid?
Will they witness the end?
Is the Apocalypse coming?
How much time is left?

So many useless questions,
No clue, no answer.
The original sin,
The only cause of Death.
Time to have a rest,
Near this old cross.
An ancient calvary,
In the middle of this lost place.

This is when the falcon flew away from them,
So high in a red sky, towards the sunset.
Diverted from their habits,
What could have bothered them?
Suddenly, before their eyes,
The most nightmarish vision ever.

Then one raised his arms to the sky,
The other put his hands on his chest,
The last one tried to turn back.


2. Annthennath -
An Encounter with the Dead

Three dead standing there,
Rotting corpses in front of the lords,
Wearing tattered shrouds,
Armed with scythes, bows and arrows.

Out of their coffin,
Walking human carcasses,
Putrid and repulsive,
Covered with swarming vermin.

"Respice post te! Hominem te esse momento!"

The decomposed bodies began to talk,
Claiming that no apostles will save the living,
No saints can stop the hourglass,
As life is transient.

An instruction
Beyond affliction,
An instigation
To an act of contrition.

A lesson and warning to prepare to die at any moment,
The wheel of Fortune can make the powerful and vain ones fall.

Profane or religious, the message from beyond the grave remains the same,
An earthly existence is empty, with forms of morbidity,
Crime, execution, disease, battle, suicide,
Death is insensitive and its scythe will cut the brittle thread of life.

A dreadful encounter with the dead,
And everything seems so futile.


3. Annthennath -
The Lesson of Fate

What we were, you are ; what we were, you will be!
Wealth, honor and power are of no value at your final hour.

Men, women, children, nobody can escape.

Even kings can become as hideous as we are,
It is useless to blame the Grim Reaper's wicked ways and Hell.

Life is precarious, foresee your ineluctable end.

You believe that the original sin caused the loss of Paradise and man.
You believe that Christ died but defeated Death with eternal life.

Your own Last Judgement...
The lesson of fate.

Realize it is already too late to flee as all men are doomed.
Realize your passage on earth is brief before your last breath.

Your own Last Judgement...
The lesson of fate.

Mors inevitabilis est, et hora ejus incerta.

So be responsible for your actions,
And choose to repent or not,
For as lords or as serfs,
There will be only one outcome.

Unequal in life,
But all equal in Death.
Decide your destiny,
But remember that you will go the way of all flesh.

Memento mori...


4. Quintessence -
L'ultime débauche

Profitant des batailles, pillant toutes les terres,
Trois seigneurs, revenant de conquêtes les coffres emplis de richesses,
Convient les bourgeois à festoyer comme il se doit.

Réunis en un même lieu, l’ultime gratin vicieux!
Une débauche à faire pleurer les cieux.

Viandes et vins défilent, les convives s’empiffrent,
Dansent les servantes, chantent les bardes,
Rutilent les nantis, exultant leur pouvoir.
Se ventant de leurs derniers exploits,
À fond gorge ricanent et approuvent ces bâtards,
Quand lance une gueule s’étouffant de barbaque :

"Demain ce monde sera le mien, et tous ces gueux s’agenouilleront,
et m’appelleront Dieu."

S’envolent les mets délicieux, le sang divin du fils de Dieu,
Les chiens dévorent leurs restes à terre.
Singeant des actes douteux, doctrine de l’Eglise et des preux.
S’adonnent à des simulacres grotesques.
Comme un parfum délicieux, subtile scène à leurs yeux.
Horreur et blasphème.
Grouillant de regards vicieux, Ô jouissance merveilleuse,
Les corps se mêlent dans la décadence.

Surgit la mort, quand un de ces porcs,
Le sexe enfoui dans une bourgeoise de mauvaise vie,
Son cœur affaibli par des années d’orgies,
Lâche lamentablement et tombe
Sur le sol dans un cri de femme strident.

La vue du cadavre, la face blême contre terre,
Baignant dans le foutre et le sang,
Une flaque de vomi sur le séant.
Dans un grand éclat, l’assemblée rugissant, d’un râle salace et inconscient.

S’esclaffent les gens en riant, regardant la scène en titubant,
Continuant à jouir salement des plaisirs infâmants,
Redoublent d’allégresse les hôtes effarés devant ce destin grotesque,
Comme pour cacher la peur d’une fin funeste.


5. Quintessence -
Rendez-vous avec la mort

Montrant sa turgescence malade, dans le Saint des saints des putains,
Se croyant plus puissant que des années de vérole.

Son compère s’enivrant de vin et riant pour un rien,
Se bâfrant de viande, méprisant la vie comme un chien!

Le dernier des manants, avachi comme une larve,
Ses mains frôlant les cheveux gras d’une enfant.

Comme une compagne infidèle qui se glisse dans chaque drap,
Te faisant jouir pour la dernière fois!

Lentement, le regard droit, la main levée, dirigeant le doigt vers toi.

"Copulez tant que vous pouvez, remplissez-vous la panse à en crever,
Je m’assiérai près de vous pour trinquer à votre santé,
Les bras enlacés, contre vous pour l’éternité,
Unis à jamais dans l’enfer des damnés!"

Comme une compagne infidèle qui se glisse dans chaque drap,
Te faisant jouir pour la dernière fois!

Comme un brouillard devant les yeux de ces vieux salopards effarés,
La peur au ventre devant le visage infernal et squelettique qui vient les violer.

Lentement, le regard droit, la main levée, dirigeant le doigt vers toi.

Ils voient trouble et vomissent, nos amis délurés,
Mais comprennent vite qui vient dîner à leurs côtés,
Pleurant de plaisir et gémissant comme des chiens.
Épicurien, devine qui vient te chercher!

Voyez le châtiment pour ces comportements malsains,
Qu’importent ce festin et les mises en garde du divin.

Qu’elle entre festoyer à nos côtés, goûter à notre or et baiser nos putains.
Chantez mes braves, car la Mort ne peut rien.


6. Quintessence -
Le repos éternel

Mes compères, voyez-nous affreux comme bientôt vous-mêmes,
Les songes morbides se désaltèrent à ces gouffres amers,
Qui plongent dans l'oubli vos âmes sans remords,
Et charrient le vertige aux rives de la mort!

Ils se plaisent à dévaliser les monastères,
À violer les nonnes, à terroriser des contrées entières.

Prenez garde à la tempête,
Signe de votre aller simple pour l’Enfer.
Agenouillez-vous devant le Jugement Dernier,
Repentez-vous de vos péchés.

"Pries pour nous au patre nostre
S'en dites une patesnotre
Tout vif de boin cuer et de fin
Que Diex vous prenge a boine fin."

Le vin sait revêtir le plus sordide en soi,
Le parfum délicat du mal qui se noie,
Comme la fin de règne d’un roi grivois.

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes,
Remplit l'âme au-delà de sa capacité.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De vos yeux pervers et vitreux,
Lacs où vos âmes tremblent et se voient à l'envers,
La gueule hilare, vomissant par terre.

Suivez le droit chemin et Dieu vous accueillera
Dans le Saint des saints.

Vies putrides que je chéris,
Suivez le droit chemin et Dieu vous accueillera
Dans le Saint des saints, auprès de l’enfant roi, près de moi.



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