Alcest Les chants de l'aurore 1. Komorebi Ce matin d'avril affleurant Je me dois de renaître En une exaltante floraison Pour rencontrer mon âme Sa quintessence secrète Ses divines profondeurs Pourfendant les vapeurs De nos tourments mortels Porté par l'esprit de l'air, ah Les grands arbres verdoyants, ah, ah Je me suis éveillé En mon sanctuaire intérieur Sentiers de printemps Sans retour inondés de lumière 2. L'envol Le soir je m’imagine Rejoindre en plein vol La cohorte surnaturelle D’immenses oiseaux de paradis Voguant à l’unisson Sous des voûtes d’eaux placides Qui ondoient lentement Dans le tumulte de la nuit Seul avec mes souvenirs si chers L’âme enfin vibrante et libérée Bien loin De la surface de la Terre Je fais parfois ce rêve Étrange où je m’allie Au cortège impassible Que l’on voit fuir sous des drapés De vagues translucides Laissant s’échapper Les pâles lueurs du jour Et au soir tombant celles Lointaines d’astres exilés Un instant j’ai délaissé Ce corps appesanti Depuis toujours me portant peine Pour les vestiges D’un Ailleurs évanescent Et pour mes rêves éveillés 3. Améthyste Corps éperdus, échoués sur Terre Un pied toujours dans les hauteurs Visiteurs célestes Privés de leur moitié disparue J'ai ressenti intensément chacune de tes douleurs Et vu ma vie entière défiler brusquement, revu ma vie entière J'ai ressenti intensément chacune de tes douleurs Et vu ma vie entière défiler brusquеment, revu ma vie еntière Désir d'une réalité autre Que la nuit comme le jour La lumière inonde Où des créatures muettes et énigmatiques Gardent les âmes vagabondes J'aimerais que tu puisses me dire d'où je viens Je l'ai demandé autrefois aux monts et aux rivières Toujours su au fond de moi que j'venais de très loin Et qu'en essence, nous sommes tous des êtres immortels Toujours su au fond de moi que j'venais de très loin Et qu'en essence, nous sommes tous des êtres immortels Toujours su au fond de moi que j'venais de très loin 4. Flamme jumelle Les jours défilent Sans que rien ne change Mes mots s’éclipsent Pour peindre le manque incessant De ton feu qui chavire Et de l’Ailleurs qui nous attend Échappée d’une autre heure J’entends ta voix familière Noyée dans un violent Silence dépeuplé Éloigné de ton coeur Lors de matins glacés Figés dans le temps La nuit m’enserre Tout oublier Pour enfin me souvenir J’erre sans pouvoir Retrouver mon chemin M’enfonçant Dans toujours plus de nuit Ta main contre la mienne Les mémoires incandescentes De ton visage rieur Et tout pour pouvoir les revivre 5. Réminiscence 6. L'enfant de la lune (月の子) 今宵 星たちは踊る 希望を蘇らせるために 星たちは踊り ため息をつく 波の刻む リズムに合わせて そして私たちを見守る穏やかな月が 浜辺の上に昇り 眠れる黒い水の中へ再び落ちてゆく 私たちの魂の奥底へ 流れ込んでゆく Les regrets accompagnent Des vagues qui vont et viennent Sur le sable incolore Incessamment Les vagues entrent dans la ronde De la Lune ascendante en veille Sur les âmes errantes Que de là-haut Elle rappelle L'enfant que j’étais autrefois Contre le glas des heurеs dernières En silencе perdure et rêve Cet enfant de la Lune étrange Contemplant toujours la mer Au sommet d'îles désertes Lors des longues nuits solitaires Ce soir les étoiles dansent Pour raviver l'espérance Les étoiles dansent et soupirent Au rythme des vagues en cadence Et la Lune calme qui nous observe Surplombant les grèves retombe Dans les eaux noires dormantes Au fond de nos âmes se déverse 7. L'adieu J'ai cueilli ce brin de bruyère L'automne est morte, souviens-t'en Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps, brin de bruyère Et souviens-toi que je t'attends