Les Chants de Nihil Les six leçons 1. Rouge comme tes lèvres L'idole de la Synchronicité m'observe quand je m'endors Je veux plonger dans la neige de l'aurore, dans des insectes par milliers La beauté d'une main moite, rouge comme tes lèvres Une reconquête géniocrate, rouge comme tes lèvres L'écrasais un escargot par mégarde quand le tourment m'a frappé de son urine glaciale C'est une masse d'air que je serre chaque soir Je suis le racolleur des lucioles, je vois l'art en chacune Comment gagner votre confiance, en invoquant une nouvelle Trinité ? Grim, Ginger, Jubilee, laissez-moi vous approcher Tes lèvres rouges je les sens d'ici... je sens la luciole ! Les Chants de Nihil ou de la Frénésie, les chants de l'alcool Nous, les sbires de l'incarnation du lombric venons baver sur vos petites gueules de saintes énigmatiques... 2. La pratique au service de la théorie Attrape cette torche et allume mon bûcher Prends garde à mes mains baladeuses Pourtant tu aimais combattre avec moi, nous formions la FMA Elle pleurait quand nous sommes morts Mais nous en voulait encore. Elle a hurlé: «je vous déteste mais ne peux vous quitter» Ahhh... j'ai pris un remontant, L'humeur me vient, à bas les déserteurs Mort aux phallocrates, gloire à l'esthétique humide Je briserai ta tronche comme une vague sur un rocher Défoncés jusqu'à la moelle et pleurant de rire on écrasera nos clopes contre ta peau puant l'essence Mais à cette heure je suis enjoué ; ma collection de dents de chat a fugué de mon armoire et pourtant j'ai le sourire... à croire que je suis dingue ! Tous à vos pioches ! Creusons dans la sale race ! J'ai mordu dans ma langue, c'est une sale entaille Je déguste la saveur du sang, une soupe de mes fluides Tout gicle de mes orifices et remplit une baignoire Les rats d'égout se noient dans l'écoulement 3. Le remède contre l'aliénation Des jeunes se balancent d'un pont ou se pendent dans leur chambre d'internat, parce qu'ils sont touchés par les malheurs des hommes. Je suis celui qui emploie la puissance d'un art violent au nom de la liberté de l'homme et de l'espérance. Mais à ceux qui se donnent la mort, Soyez maudits sales crevards de merde Votre misère mentale va de paire avec la faiblesse la faiblesse de la race des larves, bande de pourris On assume sa condition, on se dresse avec fierté On pense aux moins chanceux et on se tait Le remède contre l'aliénation: un grand verre plein d'humilité et de rationalisme 4. Leçon n°4 5. Le dard d'une sale guêpe dans mon oeil Une nouvelle plaie sous forme d'une nuée bruyante C'est un monastère de corbeaux tonsurés Certaines nécessités nous font gerber Nous, génération fière et dénaturée Le dard d'une sale guêpe dans mon oeil écrasé par l'oeuvre au service de la démesure Tous, illustres bâtisseurs, margraves des bois le feu à la main, la procession contre toi Lâchez les enfants de coeur et venez vous battre Le sceptre à une main, vos vieux os à traîner Prouvez votre foi: maudissez les hommes libres Vos verges ouvriront nos tabernacles 6. Comme tu brilles C'est une luxueuse fin que je t'offre là Pourtant tu te plains toujours à mes pieds mais qui d'autre que moi pour sonner le glas ? Tu n'es qu'une plaie à jamais refermée As-tu pensé une seule fois dans ta vie ? T'es tu déjà demandée si je souffrais ? Ah, comme je te hais ma pauvre chérie ! Tu m'illumines d'avantage du fond de ce gouffre Comme tu brilles, comme tu brilles... Est-ce ton œil ? Seraient-ce tes crocs ? Comme tu brilles, comme tu brilles... Je t'ai aimé à détruire ma vie, et tu payes De l'ivresse à la hantise pure, je n'ai jamais ressenti une telle libération Te rends-tu vraiment compte de ce que j'ai vu ? Toi, implorant mon pardon, tes membres sectionnés